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  • Photo du rédacteurJacques Abécassis

Atelier de l’Agilité relationnelle du jeudi 3/09/2015 : « Comment faire avec l’hypocrisie ? »


C’est un phénomène d’adaptation connu depuis fort longtemps* : au quotidien, nos condamnations morales sont souvent une réaction agressive spontanée qui masque notre peur ; hélas, les gens ne se comportent pas toujours comme il faudrait pour que nous soyons confortés dans notre façon de voir le monde. Nous avons alors besoin d’être rassurés rapidement. Comme nous ne savons pas comment faire consciemment pour obtenir la satisfaction de ce besoin, une pulsion destructrice infraconsciente s’empare de nous : nous condamnons !

Comment faire pour se sentir mieux et changer les choses volontairement ? Lors de notre atelier de jeudi, nous avons abordé la question à propos de situations professionnelles.

L’hypocrisie, une stratégie malhonnête ?

Dire de quelqu’un qu’il est hypocrite, c’est plus que faire un constat, c’est un jugement de valeur négatif à propos du manque de sincérité, de l’affectation, ou de la duplicité de quelqu’un.

Lors de l’atelier de jeudi, nous avons vu que ce manque de sincérité est le plus souvent en rapport avec la crainte de dire ce qu’on pense ou ce que l’on souhaite. C’est plus une maladresse qu’une méchanceté, résultant de traumatismes relationnels plus anciens, de l’incapacité à mesurer les enjeux, ou encore à choisir une option relationnelle parmi la palette des possibles. Bref, la plupart des gens que nous condamnons pour leur hypocrisie, sont en fait des gens qui ont peur et qui cherchent à éviter cette peur. C’est certes tout à fait inefficace, puisque pour éviter ce qui pourrait leur faire du tort, ils le provoquent, et que chercher à éviter la peur, ne protège pas du danger éventuel qu’elle pourrait signaler…

Comment faire pour échouer

Nous avons pu expérimenter également que, si nous souhaitons transformer la situation pour qu’elle nous soit plus confortable, juger nos proches, nos amis ou nos collègues, n’est pas très efficace non plus. Notre condamnation entretient le problème. Nous avons aussi découvert que ces jugements, ces condamnations, qui nous soulagent temporairement, sont aussi une maladroite adaptation à notre propre malaise, à notre relative incapacité à supporter la crainte que le monde ne soit pas exactement comme il devrait être pour nous rassurer.

Nous avons donc imaginé qu’il était possible de réserver le qualificatif d’hypocrite aux personnes qui affectent par intérêt, et intentionnellement, des opinions, des sentiments ou des qualités qu’elles ne possèdent pas. Nous

découvrirons comment identifier ces comportements et quoi faire dans ce cas précis lors d’un prochain atelier.

Agir pour réussir

Lors des exercices à partir de cas vécus par les Agilitatrices et Agilitateurs présents, nous avons expérimenté comment utiliser une sorte de protocole qui consiste à dire :

  • avec simplicité notre désagrément devant un comportement « hypocrite » ;

  • ce que nous sommes prêts à accepter,

  • et ce que nous allons faire pour nous sentir mieux.

Nous avons expérimenté comment ce protocole, rassurant pour soi et pour l’autre, produit des changements heureux, significatifs et durables dans la relation.

Jacques Abécassis, le 05/09/2015

* Les notions abordées ici se rapprochent du concept de mécanisme de défense, de coping et de stress, et de résilience, par exemple.


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