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Photo du rédacteurJacques Abécassis

SOCIOLOGIE, PSYCHOLOGIE ET SOCIOLOGIE PSYCHOLOGIQUE


Les variations inter-individuelles et intra-individuelles des comportements étudiées jusque-là par la psychologie sont toutes également du ressort de la sociologie. C'est une question d'échelle d'observation. Cela peut passer pour une tentative de coloniser la psychologie, mais la psychologie (au moins si on veut bien parler de psychologie collective) de même que l'économie pourraient n'être qu'une partie de la sociologie.

Cette psychologie dont peut parler la sociologie est "plus concrète et complexe que celle que font les purs psychologues" occupés par une psychologie strictement individuelle, et qui passeraient à côté de "phénomènes sociaux [qui] pénètrent l'individu de l'extérieur", car "il y a tout un domaine de la conscience individuelle qui dépend en partie de causes sociales dont la psychologie ne peut faire abstraction sans devenir inintelligible». C'est évidemment le cas, sans s'y limiter, de tout ce qui arrive aux nourrissons et aux jeunes enfants, dont l'inconscient (au sens de ce qui n'est pas conscient) est plein du social imposé de fait par leurs échanges avec les humains qu'ils côtoient. .

Je me réjouissais de cette nouvelle compréhension lorsque j'ai découvert le travail de Bernard LAHIRE. Je vous renvoie à son article sur ce sujet SOCIOLOGIE, PSYCHOLOGIE ET SOCIOLOGIE PSYCHOLOGIQUE.

Ce fut d'ailleurs l'occasion de repenser à Emile DURKHEIM qui en parlait déjà, et de comprendre que ce questionnement venait aussi sans doute de mes lectures de débutant, dont les auteurs mêlaient allègrement psychologie, psychologie sociale, sociologie, et donc sociologie psychologique, sans se soucier de ces frontières disciplinaires. Ils étaient pour la plupart anglo-saxons et pas du tout coincés par ces limites artificielles qui peuvent faire hurler en France ceux qui les défendent.

Pour conclure cette réflexion, vous prendrait bien un peu d'Erving GOFFMAN ?


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